Le projet Inspir, Une démarche multi-métiers pour maîtriser et valoriser la qualité de l'air dans l'acte de construire

Il s’agit du premier groupement qui associe :

• Les technologies de mesure de la qualité d’air intérieur : AZIMUT MONITORING
• La sociologie de l’énergie : BESCB
• ​La programmation et la conception : BOUYGUES IMMOBILIER      
• Les systèmes de traitement de l’air : CIAT
• La gestion immobilière et l’exploitation des bâtiments : GECINA                            
• Le conseil et l’ingénierie environnementale : GREENAFFAIR
• Le conseil, la formation et l’ingénierie de santé dans le bâtiment : MEDIECO     
• Les systèmes constructifs et les matériaux de construction : SAINT-GOBAIN

INSPIR a pour objectif d’analyser l’impact de l’usage et de l’exploitation des bâtiments sur la qualité de l’air intérieur et expérimenter la méthode de management de la qualité de l’air intérieur Manag’R dans l’acte de construire. Il s’inscrit dans le cadre de l’appel à projets de l’ADEME : « Bâtiments responsables à l’horizon 2020 ».  

UN PROJET QUI EST AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS ACTUELLES DE SANTÉ ET DE BIEN-ÊTRE DANS LE BÂTI

En raison de son impact sur le confort, sur le bien-être et sur la santé, la qualité de l'air intérieur est aujourd’hui une préoccupation majeure. L’air intérieur est en effet souvent 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur1, alors que le temps passé à l’intérieur est de plus en plus long (plus de 80 %). La présence de ces polluants au sein des bâtiments peut donc être à l’origine de problèmes sanitaires pour les occupants : asthme, allergies, etc.

Depuis près de 15 ans, une filière s’est structurée autour de cette problématique qui fait l’objet de nombreuses initiatives sur les plans techniques et règlementaires, comme par exemple :

• La création de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) en 2001, avec des premières mesures pour les logements dès 2003, puis pour les écoles et les crèches et enfin pour les bureaux en 2015 ;
• ​La publication du décret n° 2011-1728 du 2 décembre 2011, relatif à la surveillance de la qualité de l'air intérieur dans ERP, établissements d'accueil collectif d'enfants de moins de six ans, écoles maternelles, écoles élémentaires, accueils de loisirs et établissements d'enseignement du second degré, autres établissements - accueil de personnes handicapées,  établissements pénitentiaires pour mineurs, etc. (Modifié et différé à 2018) ;
• La future réglementation RBR 2020, avec l’intégration de prérogatives sanitaires ;
• ​Les démarches normatives avec notamment la NF EN 13779 : Ventilation dans les bâtiments non résidentiels - Exigences des performances pour les systèmes de ventilation et de conditionnement d’air, mais aussi la NF EN 15251 : Critères d'ambiance intérieure pour la conception et évaluation de la performance énergétique des bâtiments couvrant la qualité de l'air intérieur, la température, l’hygrométrie, l'éclairage et l'acoustique ;
• L’évolution des certifications environnementales avec le renforcement des exigences liées à la qualité de l’air, en insistant sur la mesure et le monitoring ;
• L’arrivée de nouvelles certifications environnementales axées sur la santé et sur la qualité de vie.

Différents évènements y sont également consacrés tels que le colloque annuel « Les Défis Bâtiment & Santé » et » les Assises de la qualité de l’air ».

INSPIR, UN PROJET EN 2 ÉTAPES

Le groupement INSPIR travaillera jusqu’en 2017 sur deux périodes d’expérimentations.

Une première phase d’évaluation consistera à capitaliser des retours d’expériences de quatre bâtiments en exploitation, un immeuble de logements, deux immeubles de bureaux et un bâtiment scolaire, ayant fait l’objet d’une démarche sur la QAI lors de la conception.

Sur la base de constats (analyse des données de l’existant, entretiens avec des professionnels de l’exploitation et de la maintenance, campagne de mesures de la qualité de l’air, enquête de satisfaction des utilisateurs), une analyse sera menée afin d’évaluer les bonnes pratiques, les leviers et les freins pour l’amélioration et la valorisation de la qualité de l’air intérieur.

En parallèle, est menée par l’ADEME, l’élaboration d’une méthode, Manag’R, relative au management de la qualité de l’air intérieur dans l’acte de construire, fondée sur une approche scientifique.

Lors de la seconde phase, dès 2016, le projet INSPIR confrontera son approche terrain à la méthode Manag’R, pour ensuite tester et appliquer celle-ci sur 6 projets immobiliers de nature diverse (logements, bureaux et ERP) et à des phases d’avancement différentes : programmation, conception, construction, réception, exploitation.

L’étude des projets pilotes permettra également de valider et d’alimenter la démarche proposée et de suggérer, le cas échéant, des optimisations. Cette approche pragmatique aboutira d’ici 3 ans à  un meilleur management de la qualité de l’air dans les différents espaces de vie.

Une communication sur le projet INSPIR sera réalisée lors des prochains Défis Bâtiment & Santé, 
le 2 juin prochain à Paris, Cité des Sciences et de l’Industrie.

1 Source : OQAI