Accélération du réemploi, valorisation des ressources existantes et éco-conception : Bouygues Immobilier dévoile sa stratégie Économie Circulaire.
05/10/2024
Bouygues Immobilier franchit une nouvelle étape dans l’affirmation de son engagement en matière de développement durable en dévoilant, à l’occasion du Salon de l’Immobilier Bas Carbone (SIBCA), sa stratégie Économie Circulaire. Cette approche opérationnelle s'inscrit en cohérence avec la trajectoire de décarbonation de l’entreprise et se structure autour de trois axes : l’accélération du réemploi, la valorisation des ressources existantes et l’éco-conception.
À travers cette nouvelle stratégie, Bouygues Immobilier s’est d’abord donné pour objectif d’accélérer l’intégration de produits, équipements et matériaux de réemploi dans ses opérations à travers 3 niveaux d’ambition en termes de gains carbone. Selon le contexte du projet, ce niveau d’ambition pourra permettre d’économiser entre 10kgC02 équivalent / m² et 30kgCO2 équivalent / m² ou plus, par surface habitable.
Pour optimiser son approche, l’entreprise a élaboré une sélection de 10 matériaux stratégiques de réemploi à déployer sur ses opérations, suite à une analyse multicritère basée sur : le gain carbone, la maîtrise des coûts, la maturité des filières, ou encore l’assurabilité. Et ce, tout en en tenant compte de l’acceptabilité par les clients des prestations intérieures intégrant du réemploi, au travers d’une étude menée en 2024 avec la Chaire Économie Circulaire de l’ESSEC.
Bouygues Immobilier se positionne ainsi en précurseur sur ce levier de décarbonation quand on sait que seulement 1% des matériaux de construction font actuellement l’objet de réemploi. Le réemploi sera un atout supplémentaire à l’atteinte de son objectif de réduction de -28% d’émissions de CO2 équivalent entre 2021 et 2030.
Par ailleurs, dans une démarche de valorisation des ressources existantes de ses opérations, Bouygues Immobilier s’engage à généraliser la déconstruction sélective. À l'inverse de la démolition, la déconstruction sélective consiste en une dépose méthodique des éléments, préservant leurs caractéristiques techniques. Par exemple à Metz, dans le cadre de la réhabilitation du bâtiment abritant l’ancien magasin Printemps, l’Agence Lorraine–Bourgogne de Bouygues Immobilier et Nouveau Siècle ont réussi à réemployer : des armoires électriques, luminaires, sanitaires et portes intérieures pour leur donner une seconde vie sur le territoire. Cela a permis d’éviter 4,09 tonnes de déchets et plus de 2 tonnes de CO2 équivalent.
Ces mesures ont pour ambition d’atteindre un taux de réemploi en flux sortants de 5 à 10 % (en masse). Un partenariat avec Tri’n’Collect a par ailleurs été mis en place afin d’optimiser la gestion des déchets de chantier et leur traçabilité. Ces démarches répondent aux exigences de la REP PMCB et de la Taxonomie Européenne.
Enfin, dans une approche d’éco-conception, Bouygues Immobilier travaille l’adaptabilité des ouvrages pour prolonger leur durée de vie. Cela passe par la définition et le déploiement d’un socle commun de solutions d’adaptabilité et de démontabilité, tenant compte des coûts, des travaux et des impacts environnementaux à court, moyen et long terme. Des métriques seront définies à l'issue des études afin d'évaluer l'impact de ces actions, en ligne avec les exigences de la Taxonomie Européenne et de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).
En matière de transformation de l’existant, l’entreprise peut s’appuyer sur plusieurs offres déjà mises sur le marché, comme Nouveau Siècle ou encore sur Coverso, son offre de transformation de bureaux en logements, conçue pour répondre aux enjeux de revitalisation des actifs tertiaires.
Une expertise éprouvée et reconnue au sein de l’écosystème
L’expertise de Bouygues Immobilier en matière d’économie circulaire est déjà reconnue par l’ensemble de l’écosystème. Bouygues Immobilier est membre du Booster du Réemploi depuis sa création en septembre 2020, qui le reconnait comme un maître d’ouvrage « leader, engagé et ambitieux », au travers des 10 projets d’ores et déjà accompagnés en matière de réemploi. Par ailleurs, le Groupe Bouygues dispose de Cyneo, facilitateur de l’économie circulaire et premier centre technique du réemploi. Un véritable outil de concrétisation et d’accélération du réemploi sur lequel Bouygues Immobilier s’appuie fortement.
« En l’espace de deux ans, les projets développés par Bouygues Immobilier qui intègrent une dimension d’économie circulaire ont été multipliés par trois. Cette stratégie, que nous avons voulu ambitieuse et résolument opérationnelle, repose sur l’expérience acquise ces dernières années grâce à l’engagement de nos équipes et à la mobilisation de notre écosystème de nos partenaires », précise Bertrand Bousquet, Responsable Économie Circulaire chez Bouygues Immobilier.
Parmi les projets emblématiques de l’entreprise, figure Opaline Green Fabrik (en photo dans l’entête) à Pierrefitte-sur-Seine (93), une opération composée de 32 logements en accession libre et d’une résidence étudiante de 150 chambres, qui se distingue par l'utilisation de 970 m² de briques de réemploi en façade, représentant 70 % de la surface totale en réemploi, et qui a permis de préserver 127 tonnes de matière. Une opération novatrice qui a contribué à éviter 51,25 tonnes de CO2 équivalent, soit 18,05 kg de CO2 équivalent par m² de surface habitable.
Un changement de modèle nécessaire pour répondre aux nombreuses exigences sectorielles
Cette démarche est une réaffirmation de l’engagement global de Bouygues Immobilier sur le plan environnemental. « Bien qu’ambitieuse, elle est réaliste, et apporte une réponse concrète à l’ensemble de nos parties prenantes, notamment aux collectivités et aux bailleurs sociaux. Elle s’inscrit en plus en parfaite cohérence avec l’ensemble des exigences réglementaires en vigueur ! » affirme Olivia Conil Lacoste, Directrice RSE de Bouygues Immobilier.
Actuellement, 50% des matières premières mondiales sont utilisées pour le BTP et l’immobilier.« C’est la raison pour laquelle il est urgent de repenser l’utilisation de nos ressources, de modifier nos approches et de transformer nos modèles. Nous devons accélérer sur le réemploi, renforcer son acceptabilité ainsi que sa désirabilité. L’économie circulaire est un levier de décarbonation », rappelle Olivia Conil Lacoste.